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Imaginez que vous êtes un chien. 

Vous mangez à l’heure qu’on vous le dicte. Vous devez demander et attendre avant de pouvoir sortir vous soulager. Vous ne choisissez pas où vous allez durant les promenades. Vous ne choisissez même pas l’heure de votre promenade, en fait! Oubliez pouvoir dire « Non » quand on veut vous donner des câlins ou si on vous donne à manger quelque chose que vous n’aimez pas. Quel choix avez-vous dans la vie? Aucun. Vous n’avez pas un mot à dire. 

Est-ce que ce sera une vie dont vous voudriez?

Là vous allez me dire, oui mais c’est un chien, pas un humain. 

Absolument! 

Un chien reste par contre un être vivant. Et tous les êtres vivants sur terre ont évolué pendant des milliers d’années afin de faire des choix afin d’assurer leur survie. 

Des fois ce sont de bons choix, et l’animal survit et se reproduit, et des fois ce sont de mauvais choix… Avec les conséquences qui vont de pair. 

Dans cet article, nous parlerons : 

  • Du besoin de faire des choix chez le chien
  • Et du besoin d’encadrement…
  • Quand donner du choix ou quand, au contraire, encadrer le chien

1. Est-il nécessaire, pour un chien, de faire des choix? 

Dans un article précédent, nous avons parlé de l’importance pour les chiens d’avoir des moments de liberté pour être heureux. 

Les chiens doivent avoir la possibilité de se dégourdir les pattes, non seulement afin de baisser leur stress ou anxiété, mais aussi de pouvoir faire des choix. 

Il y a quelques années, la tendance était à traiter le chien comme un automate. On pensait que, en l’encadrant le plus possible, le chien finirait par s’en remettre à son humain, ne serait jamais dans le pétrin et agirait de manière calme et posée s’il n’avait jamais la possibilité de faire autre autrement. Un exemple classique est le chien qui marche au pied de son maître durant sa promenade, sans jamais reniflé, sans jamais devancé ou sans jamais s’arrêter. Dans la tête des gens, les chiens devaient suivre comme un robot bien programmé. On se disait que, ainsi, la marche serait plus agréable d’un bout à l’autre de la laisse. Le chien aurait son exercice et la personne ne se ferait pas trimballer d’un endroit à l’autre par un animal surexcité. 

C’est logique quand on y pense, mais le problème est que ce n’est pas ainsi que les êtres vivants fonctionnent. 

Les chiens sont plus que la somme de leur comportement. Et ils ont besoin d’avoir des moments où ils peuvent faire des choix par eux-mêmes. 

Si vous travaillez dans un environnement très strict, où la pression de performance est élevée et votre patron et vos collègues ne semblent pas vous faire confiance à vos décisions et aptitudes, pensez à quel point vous êtes soulagés… et mentalement brûlé… lorsque vous rentrez du bureau. Cette constante fatigue mentale finira par soit baisser votre rendement, nuire à votre santé, créera chez vous de l’anxiété ou vous poussera à des comportements excessifs dans d’autres sphères de votre vie. 

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On a tous déjà eu un patron de même…
C’est zéro agréable!

C’est la même chose chez les chiens. 

1. 1 Exprimer les comportements instinctifs 

Un manque de choix chez les chiens se solde souvent par des comportements anxieux, excessif ou des problèmes de comportements. 

La majorité des chiens ont été reproduits pour prendre des décisions par eux-mêmes afin d’aider leur humain ou d’assurer leur propre survie. Un chasseur se fit aux décisions de son chien afin de trouver et indiquer des proies. Un musher a besoin que son chien de tête trouve le meilleur chemin et anticipe les changements de directement. Dans le monde du herding (rassemblement de troupeaux), on dit que le chien lit mieux le bétail que les humains. Les bergers travaillent en collaboration avec ses chiens afin de ramener les bêtes, même les plus récalcitrantes en sécurité afin de les mettre à l’abri des prédateurs une fois la nuit tombée. Leurs chiens gardiens prennent ensuite le relais et veille à la sécurité de tout le monde pendant que le chien de troupeau et le berger ou vacher dorment sur leurs deux oreilles. Dans la journée, ils permettent aux animaux de paître en sécurité pendant que les humains vaquent à leurs autres occupations. Quant aux terriers, leur travail était de débusquer et tuer le plus rapidement possible la vermine. Même les beagles, qui ont toujours le nez à terre, le font, car ils sont des chiens pisteurs. Tous ces comportements ont été sélectionnés sur des centaines de générations afin d’aider nos chiens à accomplir leur travail. Ils sont passés dans la génétique et sont devenus des besoins chez nos compagnons. 

Faire des choix fait partie de l’expression de leurs gènes. Et, comme l’explique le Dr Dehasse, on ne peut pas se battre contre la génétique. En fait, ne pas permettre au chien de réaliser ses patron-moteurs (les séquences de comportement génétique) serait directement lié aux troubles d’anxiété chez les chiens. 

Si on ne peut pas empêcher la génétique de notre chien de s’exprimer, on peut par contre l’encadrer! 

Permettre à votre chien de combler leur envie leur offre non seulement une vie plus enrichie, plus active et vous aidera à avoir un chien plus reposé, mais encadre ces activités, vous vous donnez du contrôle sur ce qu’il fait. Par exemple, si vous laissez renifler durant une promenade, vous comblerez ses besoins en activité et vous pourrez ensuite mieux structurer quand il le fait et quand ce n’est pas le moment. 

En donnant un exutoire aux comportements que mes chiens veulent faire comme creuser, courir, chasser, sentir, etc. j’évite la frustration, j’encadre l’activité (ce qui éviter que mon jardin soit rempli de trou) et j’obtiens plus de contrôle sur ce que mes chiens faits. 

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« On s’en va en Chien! Même pas besoin d’un billet d’avion! »

C’est d’ailleurs de mes secrets pour un rappel de feu. 

1. 2 Votre chien a peur et veut fuir, quoi faire?

En dehors de donner la possibilité au chien d’exprimer ses comportements génétiques, il est également important de respecter son état émotionnel. 

Un comportement que je vois souvent chez les gens bien intentionnés est de vouloir aider le chien à confronter ses peurs. 

Par exemple, le chien voit une borne-fontaine, un humain ou un autre chien. Il a peur. Il tire sur sa laisse afin de s’enfuir ou va se cacher sous un meuble. Ses propriétaires, voulant l’aider, le forcent à s’avancer afin qu’il voie que c’est sans danger. Ils peuvent aussi le forcer à se faire caresser afin de lui montrer que les gens ne sont pas dangereux. Malheureusement, ça ne fonctionne pas ainsi. Si vous avez peur des araignées et que je vous force à aller à l’Insectarium, je ne pense pas que ça vous aidera vraiment et je doute même que nous soyons amis très longtemps. 

Pire encore, si vous forcez votre chien à aller à l’encontre de ce qui lui fait peur, vous pouvez vous retrouver avec des comportements agressifs. Ne pouvant fuir, votre jusqu’ici-charmant-toutou, pourra avoir recours à des actions que vous aimerez encore moins afin de se protéger. Si vous le forcez à se faire flatter par des inconnus, il pourrait même en venir à mordre. 

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Non seulement ce chien a peur, mais il est coincé. Cette situation aurait pû mal finir par lui… ou pour la petite bête et l’humain! Est-ce que ça en valait vraiment la peine?

Si votre chien tente de fuir une situation, il est important de le laisser faire et de ne pas le forcer. S’il est en laisse, suivez-le et continuez votre promenade ailleurs. Il ne deviendra pas plus « moumoune », car vous l’écoutez. Au contraire, car il se sentira libre de choisir et saura que vous êtes là, il sera plus facile pour lui d’être courageux. 

Si votre chien veut investiguer et semble calme malgré ses insécurités, vous pouvez l’accompagner dans sa découverte afin d’être une présence rassurante. 

1. 3 Ajouter du choix dans la vie de votre chien

Ajouter du choix dans la vie de votre chien vous permettra de baisser sa frustration, son apathie ou son anxiété. 

Les balades de détente sont un excellent moyen de le faire ainsi que toutes les activités qui incluent de la liberté. Laissez-les aussi renifler et sentir durant vos balades en laisse et faites des activités utilisant leur instinct.

En plus de ces idées, vous pouvez également insérer plus de choix dans la vie de votre chien avec ces stratégies sans risque :

  • Demandez-lui avec quel jouet il préférerait s’entraîner 
  • Quel chemin durant la promenade il voudrait prendre si vous n’avez pas un objectif précis
  • Quelle gâterie à mâcher il préférerait

2. Le besoin d’encadrement chez les chiens… et sa place dans le R+ 

Donner du choix à nos chiens ne veut pas dire qu’ils font ce qu’ils veulent quand ils veulent. 

Non madame! (ou monsieur!)

L’encadrement n’est pas une notion très discutée dans les milieux de l’entraînement en R+ et, pourtant, il est primordial. 

Si mes chiens ont amplement l’occasion d’être libres et de faire des choix chez moi, je suis également très stricte avec eux sur d’autres points. Ce n’est pas parce que je suis une entraîneuse en R+ qui veille au bien-être émotionnel de ses animaux que ça fait de moi une personne permissive qui laisse ses animaux faire n’importe quoi selon leur bon vouloir. Au contraire… 

Comme dans toutes maisons, il y a des règles. Celles-ci nous aident à cohabiter en harmonie. De plus, j’encadre mes chiens lorsqu’ils en ont besoin et que je ne veux pas qu’ils fassent de mauvais choix.

2. 1 Votre maison, vos règles… et l’importance d’être clair avec celles-ci

Vous avez le droit de mettre des limites à votre chien. Chez moi, comme dans n’importe quelle maison, il y a des règles. 

Chaque personne décide de ses règles. Monter sur les divans est permis chez moi, mais interdit chez d’autres. Par contre, toutes formes de quêtage pendant que je fais à manger ou que je soupe sont absolument prohibées ici, mais j’ai une amie qui trouve ça mignon et qui encourage ce comportement. Mes chiens ont le droit de jouer dans la maison alors que ma tante l’interdit. Mes chiens dorment dans mon lit, ce qui est le comble du non-non selon mes grands-parents (désolée Mamie!). Ceci dit, je m’attends à un temps de réaction quasi instantanée lorsque je donne une commande et certaines personnes peuvent être laxistes sur l’obéissance.  

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Il y en a qui trouve ça mignon et il y en a qui trouve ça achalant! Et vous?

C’est correct. Chaque maison a ses règles. 

Et c’est vous qui décidez. 

Ce qui est important est que votre chien soit bien élevé selon vos standards à vous et non selon ceux du voisin. Après tout, vous êtes chez vous 🤷. Je suis vraiment sévère avec mes chiens et c’est mon choix. Quant à mon amie qui encourage ses chiens à « têter à tabler », c’est sa décision. 

Choisissez les règles qui vont avec vos besoins. 

Dans le choix de vos règles, veuillez à respecter ces trois consignes : 

  • Vos règles vous aident-elles à cohabiter en harmonie dans votre maison?

Si ce n’est pas le cas, cette règle est inutile. Ne gaspillez pas d’énergie à l’implémenter. Ce n’est pas votre voisin ou votre famille qui décide si votre chien est bien élevé. C’est vous. 

Certaines règles peuvent aussi être pour les chiens. Comme j’ai trois toutous et beaucoup de protection des ressources, j’interdis toute forme de vol, partage, chignage ou « gossage » pour avoir ce que l’autre a. Les chiens mangent sur leur coussin et je ne veux pas voir de tentatives de s’approprier ce que l’autre a. Une fois que tous les chiens ont fini, ils vont après ça renifler la place de l’autre, mais pas avant! Pour cette raison, je n’ai aucun conflit en lien avec la nourriture entre mes chiens. 

  • Vos règles vous permettent-elles de combler les besoins de votre chien ou ne vont pas à l’encontre de leurs besoins?

Lorsque je promène mes chiens en forêt, la consigne est claire, ils peuvent courir autant qu’ils veulent tant qu’ils restent proches. Cette règle me permet d’offrir ces moments de liberté en toute sécurité. Il en va de même pour l’obéissant instantanée. Ceci me permet d’avoir la tranquillité d’esprit qui va avec le fait de les laisser être des chiens sauvages de temps en temps puisque je peux reprendre le contrôle en une fraction de seconde.  

C’est correct d’avoir des règles « égoïstes » aussi! L’important est qu’elles ne briment par vos chiens. Par exemple, mes chiens peuvent renifler en marche, mais ils ne peuvent pas tirer. Ils peuvent même marquer si ça leur tente, mais je ne veux pas me faire trimballer d’un pipibook à l’autre! Cette règle ne brime aucun de leurs besoins, nous assure de belles promenades et ils ont un exutoire au comportement de traction lorsque nous faisons du canicross. 

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J’ai zéro envie de me faire tirer partour par mon chien… Mais je l’entraîne en conséquence!

La règle du pas-de-chien sur le divan est un autre bon exemple. Bien que je n’observe pas cette consigne chez moi, le fait de ne pas monter sur les sofas ne brime pas les chiens, tant qu’ils ont des lieux de couchage qu’ils aiment. Seph, par exemple, aime le carrelage froid de la salle de bain. Quant à Rina qui aime être en hauteur, elle a un coussin sur le dessus de mon congélateur. C’est une poule de luxe et aime le confort. Si je voulais implémenter la règle du pas de chien sur le divan, ce serait facile, car ils ont des alternatives.  

  • Vos règles sont-elles absolues et communiquées clairement?

Les règles de la maison doivent être noires ou blanches et entraînées. 

Un chien ne peut pas avoir le droit de sauter pour vous dire allô, sauf de temps en temps quand vous avez de la visite ou si ça ne vous tente pas cette journée-là. S’il a le droit, il a le droit. S’il n’a pas le droit, il n’a pas le droit. Je parle de ceci dans mon article, et des alternatives de gestion, dans mon article Avoir un chien bien élevé… selon qui?

De la même manière, si vous observez la règle de pas-de-chien-dans-le-lit, il est important que vous l’entraîniez clairement. Votre chiot n’est pas venu au monde en sachant que, chez vous, les toutous n’ont pas accès à cet endroit. Il ne sert donc à rien de se fâcher si votre chien fait un comportement que vous ne voulez pas, mais que vous ne lui avez jamais montré.

C’est aussi pourquoi je passe beaucoup de temps avec mes jeunes chiens à travailler leur autocontrôle en présence de la nourriture. Je les entraîne afin qu’ils ne quêtent pas et, comme je ne brise jamais la règle en leur glissant un petit morceau juste-pour-cette-fois-ci-car-il-est-trop-mignon, ma règle est absolue et ils n’ont aucun espoir que je partage mon repas. Les chiens font ce qui fonctionne. Si vous ne voulez pas que votre chien fasse quelque chose, c’est votre responsabilité de vous assurer que ce comportement ne fonctionne jamais. De cette manière, cette règle est claire, entraînée, maintenue et absolue. Il n’y a aucune zone grise. 

2. 2 Encadrer son animal pour éviter les mauvais choix… et lui montrer que vous êtes là pour lui

Lorsque Rane est arrivé chez moi pour une évaluation de trois semaines, il chargeait les humains, les chiens et les voitures. 

Ce n’est pas un comportement que je veux qu’un chien pratique. Point barre. Non négociable.

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Vous ne laisseriez pas votre enfant ramasser tout ce qu’il trouve dans un magasin pour les lancer par terre ensuite. C’est la même chose pour votre chien! Des fois, on doit les protéger d’eux-mêmes!

Je suis pas mal certaine que vous êtes d’accord qu’on ne veut pas ça.  

La première chose à faire a donc été d’empêcher ce mauvais choix. 

Lorsque je promenais Rane, j’étais très attentive à ce qui se passait autour. Sitôt que nous voyions une personne, d’une voix calme et rassurante, je le rappelais et nous changions de chemin. Rane n’avait pas la possibilité d’avancer davantage. Il avait deux choix, rester là (tant que la personne était à distance respectable) ou me suivre. J’avais retiré le choix de se rapprocher et ensuite de charger. Si Rane ne me suivait pas et que les gens se rapprochaient trop, juste avant que la distance soit trop petite entre eux, je l’aurais doucement forcé ma s’éloigner. Dans ce deuxième degré d’encadrement, j’aurais retiré tous les choix sauf celui de me suivre. 

Eh oui! Je le forçais! 

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Un entraîneur en R+ qui oblige un chien à faire quelque chose! Quelle horreur… Et pourtant!

Pas en le traînant à terre, pas en le « swignant » au bout de sa laisse, mais simplement en exerçant une petite pression pour l’obliger à mettre de la distance entre lui et ce qui aurait pu provoquer une réaction. Aussitôt qu’il me suivant, je le félicitais, le renforçais et relâchais immédiatement cette pression. 

Des fois, pris entre l’arbre et l’écorce, on a le choix entre laisser notre chien réagir ou depuis intervenir. Entre deux mauvais choix, prenez celui qui nuira le moins à vos entraînements (et tentez de les éviter par la suite!)

En m’assurant que mon petit protégé n’était jamais dans une situation où ses émotions le feraient perdre son contrôle de lui-même, je protégeais mon entraînement, je lui permettais de garder sa tête, de ne pas pratiquer de mauvais choix et je veillais à la quiétude des gens autour (personne n’aime se faire charger par un petit corgi agressif, aussi gentil soit-il en temps normal!). 

Encore mieux, en agissant ainsi, les comportements de réactivité de Rane ont fortement diminué. 

Être un entraîneur en R+ ne veut pas dire qu’on laisse le chien charger, car il en a envie. Au contraire! Notre rôle est de nous assurer qu’il ne sente jamais le besoin de le faire et de le retirer s’il arrive un incident malgré notre vigilance.  

Encadrer son chien est une action temporaire où nous lui enlevons ses choix, car il choisirait mal et que les conséquences de ce choix seraient néfastes pour lui, nous-mêmes ou les autres. 

Mon exemple préféré d’encadrement est le fait d’empêcher le chien réactif de se rendre trop près d’un autre chien. 

Au fond, voyons-le ainsi. Si votre chien s’en va pour se projeter dans la rue et qu’un camion passe, vous allez l’empêcher. C’est la même chose. Vous lui retirez son choix d’aller dans la rue, car les conséquences seront graves.  

Lorsque j’ai loué un appartement lors d’une conférence aux États-Unis à laquelle j’ai assisté avec Seph, il a été en laisse et a porté son bellyband à l’intérieur ou sinon il était en cage. Seph est un mâle entier. Les mâles entiers aiment marquer. De plus, Seph était adolescent donc en plein pique hormonal. Nous n’étions pas là assez longtemps pour qu’il soit brimé dans sa liberté et il avait des pauses à l’extérieur pour courir, jouer avec moi (et faire pipi partout 🙈), j’étais trop fatiguée pour le surveiller après 8h d’exercices et de conférences (raison aussi pour laquelle Seph s’en fichait de voir sa liberté restreinte, car il voulait lui aussi dormir) et il était hors de question que mon chien asperge l’appartement (trop) décoré (c’était excessif!) que nous avions loué! Ce retrait du choix de marquer par une gestion adéquate (et des moments de pause équivalents) est un autre exemple d’encadrement. 

Bien encadrer son chien comprend plusieurs aspects : 

  • La vigilance

Si vous savez que votre chien va faire un mauvais choix, il est important d’agir avant qu’il ne le fasse afin de le guider vers une meilleure option. 

Pour ce faire, vous devez être à l’affût. Si vous n’observez pas votre chien et votre environnement, vous ne pourrez pas voir les possibles mauvais choix et agir avant qu’il n’arrive. 

Si vous ne pouvez surveiller (comme moi avec Seph et notre AirBnB), utilisez des méthodes de gestion.

  • La proactivité

Une fois la possibilité de mauvais choix repéré, il est important d’agir avant que ça arrive. 

Si Rane voyait une personne au loin, je lui demandais de revenir vers moi avant qu’il ne commence même à penser à charger. Et on partait. Si je suis en compétition, j’installe mes chiens à l’écart avant de voir qu’ils commencent à s’épuiser ou à être surstimuler mentalement. 

Chicaner un chien qui va en charger un autre n’est pas de l’encadrement. C’est une réaction de votre part suite à celle de votre chien et non une attitude bienveillante d’encadrement. 

Laisser son chien répéter des comportements que vous n’aimez pas et ensuite réagir négativement n’est ni utile pour vous, ni constructif afin d’atteindre vos objectifs. Soyez proactif! 

N’oubliez pas non plus de demander à votre chien de faire le comportement souhaité si la situation n’est pas dangereuse pour lui ou les autres. Comme moi avec Rane lorsque les gens étaient encore à distance. Pensez toujours à demander avant d’obliger! Cette option ne devrait être qu’en dernier recours, car la vigilance a failli!

En passant, j’entraîne toujours en premier une commande de me suivre avec mes chiens et mes étudiants pour cette raison! 

  • L’attitude

Pour bien encadrer son chien, nous devons être calmes et posés. Ceci veut dire d’évaluer les risques avant qu’ils n’arrivent, de décider de ce qu’on va faire avant d’être mis dans la situation et ne pas réagir émotionnellement, car notre chien a fait quelque chose qu’on n’a pas aimée. 

Comme je le dis souvent, si vous voulez que votre chien soit posé, il est important de l’être aussi. Si vous agissez en paquet de nerfs, votre chien se comportera en paquet de nerf!  

C’est une leçon que j’ai dû apprendre moi-même. Je m’en suis rendu compte à la dure avec ma husky réactive. J’en parle dans la première partie de mon cours Comment faire pour que mon chien ignore les autres chiens et me regarde

Évaluez les risques avant qu’ils arrivent et décidez de comment vous allez agir. Si la situation se produit, suivez votre plan avec confiance, calme, zen et bienveillance. 

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Soyez zen et calme lorsque vous prenez votre chien en charge

Et si vous êtes pris de cours, « fake it ‘til you make it. » Même si vous avez l’air d’un tourbillon en dedans, ne laissez pas vos agissements le transparaître. Votre chien a besoin de vous, c’est le même d’être là de la bonne façon! 

  • Le retour du choix

Une fois la possibilité du mauvais choix partie, vous devez cesser l’encadrement. Ceci veut dire de permettre à nouveau à votre chien de faire des choix. Par exemple, si vous avez demandez à votre chien de vous suivre afin de garder une distance respectable avec votre les autres chiens, vous pouvez lui permettre à nouveau d’aller où il veut une fois la menace partie. 

Faire confiance, c’est à la fois lui permettre de faire des choix, mais intervenir de manière bienveillante lorsque votre toutou s’apprête à faire quelque chose qui n’est pas bon pour lui, la société ou vous-mêmes. Ceci aussi dire de relâcher l’encadrement lorsque ce n’est plus nécessaire. 

L’encadrement bienveillant et non excessif est très bénéfique pour votre chien. Il apprendra que vous êtes là pour lui. Il apprendra que vous faites de bons choix pour l’aider. Votre relation grandira. Il ne pratiquera pas les comportements que sont nocifs à son bien-être ou le vôtre. Vos autres entraînements iront plus vite. 

3. Quand donner du choix et quand encadrer?

L’excès de choix est aussi mauvais que l’excès d’encadrement. 

Dans les deux cas, ce n’est ni bon pour votre chien, ni bon pour vous, ni bon pour la société. 

J’ai une façon très simple de décider si mes chiens ont besoin de choix ou d’encadrement, je me pose cette question : Quelles sont les conséquences de laisser mon chien faire un tel choix? 

Si le choix va à l’encontre de mes entraînements ou de la sécurité de mon chien, je ne le laisse pas choisir. Comme avec Rane, j’applique le degré d’encadrement raisonnable selon la situation. 

Si le choix ne change strictement rien, comme tourner à gauche ou à droite lors d’une promenade trio-de-vidanges (pipi/caca/énergie) sans but précis, je les laisse choisir. 

Après tout, ça change quoi… 

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Bonne promenade!

P.S. Si vous voulez en savoir plus sur comment bien réagir lorsque votre chien croise un autre chien, comment bien l’encadrer et comment l’entraîner à faire de bons choix pour qu’ils les ignorent et vous regarde, j’ai un cours en ligne disponible à vie et de manière illimitée justement là-dessus! Achetez-le en cliquant ici : Il n’a d’yeux que pour moi – Le protocole complet pour que votre chien ignore les autres chiens et vous regarde.